Je trempe, donc je suis

<p value="<amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80"><amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80">

Un nouveau jour se lève au pays des incompréhensions mutuelles, des personnes qui s’occupent comme elle le peuvent, en semant de ci de là, quelques vaines paroles à qui ne les entendra pas…Tout juste les verront-elles, par delà quelques programmes sociaux bien aise de tous les occuper. 
Lorsqu’on croit parler, que l’on écrit, ne fait-on pas simplement acte de présence ? 


On se signale, comme on pointe à l’usine. 

Je suis là les amis ! Je suis là, regardez-moi, likez moi, vomissez moi, mais sachez le, j’existe ! 
Un cri d’alarme, un cri d’appel ? 
Certainement pas !  


Un recensement plutôt. Un recensement quotidien de qui s’active dans le parc à loisirs. Un recensement qui dit à nos maîtres, voilà le temps que j’ai, représentant une perspective d’amélioration dans l’aménagement de mon planning, la marge de manœuvre pour ma mise en œuvre plus efficiente. 
Il suffira alors de trouver l’idée qui va bien pour que mon corps se meut vers une meilleure rationalisation de la tâche que je suis, tâche utile… Tâche peu voyante, au milieu des autres, tâche qui s’inclut dans les couleurs de la vie, celles d’un système harmonieux où chacun mis ensemble, forme un tout rationnel, au service de ceux qui savent comme il convient de peindre. 


Qu’importe donc de savoir se situer dans tout cet univers. Contentons nous de notre contentement à professer nos ardeurs à être là, à exister. 

Vivons heureux, vivons masqués

Ca ne fait pas de mal, un bon petit coup de flip, non ? 
Vous croyez que vous pouvez vivre normalement, comme bon vous semble, en ayant l’impression que vous pouvez décider pour vous, que vous faites vos choix…


Heureusement, pour le bienfait de tous, l’ordre mondial, l’ordre moral, nous rappelle à la réalité du « bien vivre ensemble », de manière assez régulière pour que nous ne prenions pas trop de largesse avec la coutume. 


En cet an de grâce 2020, après avoir passé tout ce début de siècle à la merci des vilains terroristes, nous voilà les victimes bien consentantes, de la nouvelle épidémie à la mode, la pandémie Covid. 


Finalement, rien de très neuf, vous avez peur comme avant, peur de tout, de tout le monde, comme on vous l’appris et c’est très bien. En effet, comme vous n’êtes pas assez intelligents pour comprendre qu’il est dans votre intérêt d’être les idiots utiles d’un système qui vous nourrit à moindre frais, nos chers maîtres ont jugés nécessaire de maintenir les cons que vous êtes dans la crainte de tout ce qui pourrait leur arriver. 


S’il n’arrive rien d’effrayant de manière effective, il suffit alors d’inventer une histoire, qui comme toutes les bonnes histoires, mêle le réel à l’illusion, de manière à rendre crédible la fiction. 
Croire que c’est de la peur elle même, dont il faut se méfier, n’est qu’une vaste supercherie. Il faut aimer la peur, l’embrasser, la serrer contre soi, afin qu’elle continue de nous protéger contre tout ce qui pourrait lui nuire. 

Dans le doute, suivez les voix les plus fortes, qui portent le plus, qui vous arrivent aux oreilles sans que vous n’ayez à faire trop d’effort. Suivez les échos officiels sans réfléchir, rien ne sert de se triturer l’esprit à s’en faire mal à la tête, vous travaillez déjà bien assez pour ça. 
Si plus de travail, crise économique oblige, alors soyez assez choqués et déprimés pour que la fée du train social se penche sur votre berceau d’angoisse. Si rien ne vient, laissez-vous aller, consommez une dernière fois et rappelez-vous avant d’en finir, votre gloire passée à l’œuvre commune de ce monde merveilleux. 

<p class="has-text-align-center" value="<amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80"><amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80">


Tout le monde doit mourir, tout le monde doit servir…

Quand le service finit, un nouveau monde commence ?

Puis-je m’introduire ?

Nouvelle publication, nouveau support, nouveau projet, c’est beau !

Comment ne pas se réjouir de la période actuelle, ou le fascisme trouve enfin son essor.

Bien que le « vivre ensemble », sous le joug vivace de quelques autoritaires dominateurs n’a rien de très neuf, il est formidable de constater, qu’encore plus aujourd’hui, cet élan se fait de façon bien mieux assumé, au regard de tous, sans que quasiment personne n’y trouve à redire…Et c’est très bien, puisque je ne vois vraiment pas ce qu’il y a a redire à cela !

Ainsi, apportant ma toute petite pierre à l’édifice, je n’aurai de cesse d’exprimer ici, mon contentement à l’égard de cette route, large et droite, que tous nous prenons.

Terminé, les sentiers boueux des chemises brunes, les chuchotements de comptoirs, les idées fascistes exprimée en regardant par dessus son épaule…

Aujourd’hui, tout ceci a été bien dégagé au tractopelle. L’horizon a enfin été aplani et l’autorité de nos maîtres peut se faire valoir d’horizons en horizons, des vastes plaines aux montagnes aplanies de toutes idées contestataires, ces dernières ayant trouvé leur justes places, au fond de quelques trous de taupes et autres terriers reculés et méconnus de tous (au moins des plus aimables).

Plus de complexes ! Vivons ces jours avec émerveillement et avançons ensemble vers un avenir clair et lumineux, ou tout se voit, tout se sait, et ou les malheureux choix que nous avons eu la possibilité de faire naguère, n’existent plus.

Tout est tellement simple, il suffit d’écouter et de suivre. Nos bienfaiteurs font le mieux pour nous, leur omniscience est raison et fait écho à nos actions obligées.

Laissons nous bercer au son mélodieux de l’inéluctabilité de la société en marche. Cessons de vouloir sans cesse ouvrir des tiroirs sans trop savoir ce qui s’y trouve. Suivons les étiquettes, suivons les consignes, suivons les sommations et tout ce que l’on trouvera utile que l’on ouvre, sera ouvert. Ce que l’on trouvera utile que l’on ouvre pas, restera fermé.

A quoi bon en savoir plus, puisque les meilleurs d’entre nous, les premiers de cordée, savent pour nous !

Pour que l’harmonie soit totale, il faut suivre les chefs d’orchestre. Ainsi, le violon s’accordera avec le tambour, le hautbois avec la clarinette, et les spectateurs écouterons, applaudirons et rentrerons se coucher cette musique au cœur.

Le leçons du passé ont été triées, tirées, les problèmes sont résolus. La solution finale est apparue et a été appliquée, baume apaisant sur des esprits fatigués.

Ensemble, nous allons pouvoir vivre et faire vivre notre monde meilleur, le meilleur des mondes.

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Partageons notre bonheur, c’est, du moins, ce que je m’efforcerai de faire ici.