Je parcourais les ruelles
les bras gonflés au Subutex
je suis un homme comme tout le monde
mais ça se voit moins que les autres
heureusement que j’ai des godasses pour cacher le peu de pieds qui me reste
dans mes chaussettes y’a plus de place les champis sont majoritaires
majoritaires
Je vire du rouge au blanc sur ma peau comme quand je bois
l’amertume de mon quotidien qui conduit à mon trépas
maintenant je me souviens de ma tendre enfance, l’éducation soit dans la gueule soit dans le cul
j’ai préféré la rue, très jeune je m’y suis réfugié, embaumé dans les vapeurs tant que je tenais la forme
je brulais mes premières heures, sous les ponts ou les gens dorment
Les années ont façonnées un ado en un zombie
qui à force de se défoncé paraissait avoir vieilli
de tant d’années, passées au solel de la rue
de tant d’années, passées au soleil de la rue
En regardant…les regards
en regardant…les regards
Perdus des autres gens
Perdus des autres gens
on voyait passer le temps
On voyait passer le temps qui passe sur nous comme le vent
Qui passe sur nous bien plus souvent que sur ceux qui nous passent devant
On regardait passer le temps qui passe sur nous comme le vent, qui passe sur nous bien plus souvent que sur ceux
qui nous passent devant…
C’est une bonne nuit de sommeil, il faudrait se lever
c’est une belle journée, une belle journée
mais le vent sur la face, n’est pas nécéssaire
faudra faire avec, faudra faire avec
et comme c’est bon de prendre l’air avec ce soleil, qui nous congèle les culs
avec ce soleil qui congèle tous les culs que j’ai vu
Il ne faut pas trop s’en faire pour ne pas effrayer
Tous ces gens qi s’affairent, ne pas les emmerder
il faudrait s’inqiéter de ceux qui pouraient te laisser crever
il faudrait t’inquiéter de ceux qui pourraient te laisser crever
la bouche ouverte…
La statut n’a pas bougée, moi je n’ai pas changé de statut
car c’est quand même dans la rue qu’on voit le mieux les étoiles
le nez gros comme une pastèque, fourrée au produits illicites
que l’on ne trouve que sous les étoiles loin de ceux
que ça irrite
C’est une bonne nuit sommeil, il faudrait se lever
c’est une belle journée, une belle journée