Sous les jupes des filles

La tenue vestimentaire à l’école, en voilà un sujet important qui mérite bien qu’on en obscurcisse tous les autres…

Nos petits formatés en herbe, évoluent à l’école, en collège, en lycée, et le font sans costumes, avec des habits, de chez-eux, susceptibles parfois, de heurter la sensibilité des plus puritains d’entre nous.

La question d’actualité en cette fin septembre 2020 est la suivante : Faut-il laisser la liberté vestimentaire (principalement aux filles) dans le sacro-saint lieu de l’éducation officielle ?

Convient-il, au contraire, d’uniformiser le vêtement, ou alors de régler en centimètre la longueur des jupes des filles, puisque c’est essentiellement de ça dont il est question ?

L’école est le plus grand vecteur de standardisation sociale pour la jeunesse, filles, garçons.

En partant de ce postulat et en se concentrant sur le cas des filles…Liberté vestimentaire totale, ou non, tout dépend du monde auquel on aspire (qui ne définira pas le monde qui sera dessiné par nos maîtres, mais bon, on a le droit (encore…) de projeter son avis en s’imaginant qu’il puisse avoir une incidence factuelle).

On pourrait vouloir que l’éducation nationale participe, suivant le dictat de la mode sexiste et pédophile (cf les personnes qui décident des notions sexistes et pédophiles « à la mode « pour tous), à la putatisation des jeunes filles au sein de l’institution …Histoire de les habituer au mieux, au rôle social primordial qu’on attend d’elles (« on », représentant les dirigeants sexistes et pédophiles (et leur pendant culturel de « la mode ») et tous leurs perroquets qui acclament ces derniers en votant pour eux à échéances régulières).

…Ou alors, on décide que la formation « pute » des jeunes filles ne doit se faire qu’à l’extérieur de l’école…

La question est donc ;

Est-ce qu’on laisse tranquille les filles avec ça à l’école, ou alors, est-ce que l’école doit être un vecteur d’habituation pour elles…(au dictat des industries du vêtements, grands influenceurs culturels pour les jeunes).

Je ne suis pas trop pour les interdis, je veux bien qu’on laisse les mineurs s’habiller comme ils veulent (dont les filles)…Mais est-ce bien les mineurs qui décident des « modes » ? Est-ce les mineurs qui décident des conditionnements vestimentaires commerciaux ?

Il est donc question, avant de hurler aux loups de la censure vestimentaire, de définir qu’elle est la liberté réelle dans l’habillement des mineurs. Outre l’influence parentale, l’influence des industries culturelles de masse, est une notion qu’il me semble important de prendre en compte dans l’équation.

Il conviendra ensuite, de se demander quels sont les buts des actions de ces industries culturelles en la matière. Pourquoi changer les modes constamment ? Il est question de fric, évidemment, rappelons cet élément fondamental du commerce…Mais pas seulement.

Il est aussi question d’influence culturelle globale, d’influence culturelle de masse, agissant ici sur des mineurs, sous la responsabilité de majeurs, que ce soit au niveau familial, ou au niveau des institutions républicaines prenant le relai de la responsabilité parentale lorsque les parents apportent leur contribution à la croissance, au travail.

La question est : Qui décide ?

Les mineurs ?

Leurs parents ?

L’état ?

Les industriels du vêtement faisant et défaisant les modes ?

Il est également question de sexisme, puisque visiblement, les problèmes vestimentaires semblent ne concerner que les filles, les garçons en short et claquettes-chaussettes ne semblent pas déranger autant…

L’institution républicaine de l’enseignement doit-elle être un lieu ou on ne doit pas s’habiller n’importe comment ?

Certainement, il peut paraître opportun que cela fasse parti de son rôle éducatif, afin de former la jeunesse aux codes qu’ils retrouverons en tant qu’adulte, au sein de la société ou au travail. Il est également vrai, que dans la société actuelle, les filles seront plus soumises à ces codes, que les garçons, même une fois adultes.

Le constat est accablant, nous visons bien dans une société sexiste. Ce débat sur les jupes à l’école n’en est que l’énième témoignage.

Le vêtement n’est finalement qu’un emballage, mais un emballage très visible, à portée hautement symbolique. Le fait qu’on s’en occupe plus pour les filles que les garçon témoigne du type de société dans lequel on vit. La réponse que nos maîtres apporteront à ce débat, réponse qui ne manquera pas d’être validée de tous ses perroquets au sein de la population, témoignera également de ce qui importe plus, ou qui importe moins. On parle ici, notamment, de primauté ou non, de l’encadrant éducatif, des parents, face à l’influence des industries de la mode, ou à la mode.

Intéressant de constater tout ce qui peut se passer sous les jupes des filles…Il s’en cache du monde finalement … Mieux vaudrait-il donc qu’elles soient assez longues, sinon, on risquerait de trop voir ce qu’il se passe au dessous… Mais il est également vrai, que plus elles seront longues, plus il sera possible d’y cacher des choses…

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